Nouveaux francophones dans une zone semi-urbaine et éloignée
Par le biais des parcours d’ « immigrés », d’étudiant-e-s « étrangèr-e-s », et de « néo-ruraux », nous examinons comment on devient franco-Québécois (ou pas) dans le centre urbain qu’est Rimouski ainsi que dans son arrière-pays.
Les régions comme le Bas-Saint-Laurent sont considérées comme les bastions traditionnels du Québec francophone. Les décideurs s’inquiètent de la baisse de population dans ces régions, puisque de plus en plus de gens les quittent, et les familles sont moins nombreuses. Pour cette raison, on fait tout pour attirer et retenir des étudiant-e-s et des travailleurs-es.
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La mobilité vers les centres urbains et l’ouest canadien
Cette porte d’entrée nous permet également d’identifier des francophones de familles établies depuis longtemps dans la région, et qui choisissent de tenter leur chance ou de bâtir leur vie ailleurs.
Trois volets :
1) Mobilité actuelle et des mobilités passés
Pour mieux comprendre les récits de vie et trajectoires de nouveaux francophones, il faut comprendre l’histoire de la région. Elle a toujours connu une forte mobilité en lien avec son rôle économique, autant comme source de produits forestiers que point d’accès à la voie maritime du fleuve Saint-Laurent. La longue histoire des francophones le long du fleuve en est une d’arrivées et de départs : vers l’arrière-pays ou la Côte-Nord du fleuve, vers les manufactures des États-Unis, vers l’Ontario et l’Ouest du Canada, et vers les centres urbains de Québec et de Montréal.
2) Revitalisation des régions par l’immigration
Afin de pallier au déclin de la population, mieux assurer la francisation des immigrants et freiner leur concentration à Montréal, le Québec a adopté une politique de régionalisation de l’immigration.
Il encourage également le recrutement d’étudiants internationaux, afin de maintenir ses institutions postsecondaires et d’encourager une deuxième filière menant à un établissement permanent de la population recrutée.
3) Révitalisation de l’économie régionale : le tourisme et l’éco-économie
La région vit depuis la deuxième moitié du XXe siècle une transition économique importante. Sa réorientation vers une économie tertiaire (tourisme, produits du terroir, éco-économie) attire une population que l’on pourrait qualifier de néo-rurale.